La sécheresse oculaire touche, selon les séries, jusqu’à un tiers de la population adulte. Cette pathologie chronique et souvent multifactorielle retentit de façon significative sur la qualité de vie [1]. Si le diagnostic positif ne pose pas trop de problème, comprendre les mécanismes sous-jacents aux symptômes afin de proposer le meilleur traitement est souvent délicat, ce d’autant plus que la clinique est rarement spécifique. Nous ne prétendons pas aborder l’ensemble de ces innovations et des recherches en cours, mais plutôt une sélection d’outils diagnostiques et thérapeutiques récents et originaux qui sont d’ores et déjà à la disposition des ophtalmologistes.

Les nouveaux outils pour le diagnostic de la sécheresse oculaire

Les tests cliniques utilisés pour le diagnostic de la sécheresse oculaire ne sont malheureusement pas très fiables et, surtout, ne permettent pas toujours d’identifier quels mécanismes physiopathologiques sont en jeu. Les nouvelles techniques d’imagerie du segment antérieur et d’analyse des larmes ont désormais des applications dédiées au diagnostic et au suivi de la sécheresse oculaire.

1. Imagerie

• L’OCT de segment antérieur (OCT-SA) permet d’analyser plusieurs paramètres associés aux syndromes secs. Les mesures du ménisque lacrymal inférieur (hauteur, rayon, surface, volume) sont assez faciles à acquérir avec les machines disponibles et semblent bien corrélées aux signes cliniques de sécheresse oculaire, mais il n’existe pas encore de seuils diagnostiques solidement établis, du coup, l’interprétation de ces mesures n’est pas toujours aisée [2]. L’OCT-SA peut également être utilisé pour analyser la morphologie des glandes de Meibomius (GM) : des études récentes retrouvent une bonne corrélation entre les dimensions[...]

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